lundi 27 février 2012
prendre un enfant par la main
Prendre un enfant par la main
Pour l'emmener vers demain
Pour lui donner la confiance en son pas
Prendre un enfant pour un roi...
.... Prendre un enfant par le coeur
Pour soulager ses malheur
Tout doucement sans parler sans pudeur
Prendre un enfant sur son coeur...
(que dire de plus..)
Anik
Avoir les poches vides
N'empêche personne d'agir
Avoir la tête et le coeur vides
oui.... Norman Vincent Peale
Pour l'emmener vers demain
Pour lui donner la confiance en son pas
Prendre un enfant pour un roi...
.... Prendre un enfant par le coeur
Pour soulager ses malheur
Tout doucement sans parler sans pudeur
Prendre un enfant sur son coeur...
(que dire de plus..)
Anik
Avoir les poches vides
N'empêche personne d'agir
Avoir la tête et le coeur vides
oui.... Norman Vincent Peale
Une oeuvre magistrale (partie 2) Un possible avenir...
Si nous vous disions que le maire actuel de Manille était un enfant de l'Hospicio de San Jose… Le dernier livre consacré à cette organisation humanitaire trace le portrait de belles histoires de vie de ce genre. On peut donc y suivre quelques 50 vécus exemplaires. On y retrouve des personnes qui ont su construire leur destinée avec un bagage exceptionnel. Depuis plus de 200 ans, l'Hospicio a accompagné des enfants dans leur développement. Ces enfants de la résilience ont donc pu créer leur propre devenir. Maintenant, ils oeuvrent en tant que travailleurs sociaux, gestionnaires, physiothérapeutes, informaticiens, ingénieurs, etc… Il est possible de les croiser un peu partout dans le monde, aux États Unis (Connecticut, California,), en France, en Pologne, au Japon, et encore… L'Hospicio a également été témoin de belles rencontres amoureuses. Les responsables de dorm (bâtiment où sont hébergés les adolescents, les jeunes adultes et les personnes âgées) sont souvent des couples qui se sont formés ici.
Engagé avant tout auprès des laissés pour compte, l'Hospicio a su s'adapter aux besoins du milieu au cours de son histoire. Outre la maison pour les familles en crise, Tahan Center (sujet précédent), l'institution prend soin de personnes âgées, d'handicapés ainsi que d'enfants et de jeunes adultes. Une maison pour accueillir les femmes ayant le sida devrait bientôt ouvrir ses portes à la population.
Nous tenons à souligner le travail de la directrice générale qui est d'un dynamisme peu commun. Sister Corrie, Sr. Maria Socorro Pilar G. Evidente, a obtenu récemment une reconnaissance de la ville de Manille. Elle a été nommée comme One of Manila's outstanding women leaders. Cela illustre bien le rayonnement de son leadership. Afin d'aider l'Hospicio à accomplir sa mission, Sister Corrie invite les personnes intéressées à parrainer un enfant (sponsoring). En gros, il s'agit de contribuer financièrement (un montant par mois).
Nous devons également vous parler de Sister Ding qui nous a accueillies à bras ouverts, de Sister Paz, Sr. Paz Marfori, qui nous a impressionnées par ses réalisations et de Sr. Emilia Camarote qui tenait à nous dire quelques mots en français lors de nos rencontres. Il y a aussi tous ces gens qui travaillent ici et qui ont le coeur grand comme il est impossible d'imaginer.
Dans une ville de quelques 20 millions d'habitants, sur une île accessible via une petite entrée, en plein milieu du pont Ayala, nous avons eu la chance de saisir le sens profond et multidimensionnel de Mahal Kita bunso!
Merci de nous avoir si gentiment permis de vivre tout cela avec une telle intensité …
RA et l'équipe
dimanche 26 février 2012
MA Quête
Rêver un impossible rêve, porter le chagrins des départs. Brûler d'une possible fièvre, Partir où personne ne part.....
Dimanche matin, notre belle Margaret entame cette chanson dans la modeste chambre d'une dame de 74 ans. Cette dame demeure ici et elle enseigne le piano, encore aujourd'hui. De ses doigts frêles, elle accompagne à la perfection notre diva.
Je reviendrai de cette quête avec, en moi, les regards de ces bébés, enfants, adolescents, adultes, personnes âgées, les sœurs de la charité et tout le personnel. J'aurai dans mes souvenirs leur sourire bienveillant ou les yeux quémandant une caresse, un peu d'attention.
Le chagrin des départs, nous le vivrons car l'heure de leurs dire au revoir approche ...ça laisse un peu de tristesse car nous ne pouvons faire plus ici, notre mission se termine. Nous espérons avoir laisser l'empreinte de l'amour dans leur souvenir, si petit soit-il! Notre grande Jessika et ses amies se préparent déjà difficilement à nous laisser partir. Elles sont conscientes des gens qui passent et qui partent. L'Hospicio et ses habitants nous ont fait confiance pendant un mois, notre travail aura-t-il été à la hauteur? J'espère que notre affection, notre écoute, notre chaleur permettra de donner un sens à la valeur de chaque être vivant ici, du plus petit au plus grand!
Nous retournerons vers notre vie, nos amours! Quelle chance nous avons! En sera-t-il ainsi pour certains d'entre-eux? C'est mon vœux le plus cher!
Un homme sage m'a dit un jour :
En terminant, je vous souhaite, chers blogueurs, de trouver votre quête! Elle peut être bien simple, dans votre milieu, auprès des vôtres ! Prenez l'autoroute de la vie, malgré les difficultés et le courage que ça prend. Je crois que le pire affront que l'on puisse se faire c'est de ne pas vivre sa vie!
TROUVER SON BONHEUR SANS AUGMENTER LA DOULEUR DU MONDE!
…. Tenter sans force et sans armure d'atteindre l'inaccessible étoile.
Telle est ma quête, suivre l'étoile...
Dimanche matin, notre belle Margaret entame cette chanson dans la modeste chambre d'une dame de 74 ans. Cette dame demeure ici et elle enseigne le piano, encore aujourd'hui. De ses doigts frêles, elle accompagne à la perfection notre diva.
Aux premières notes de la majestueuse chanson de Brel, La Quête, des frissons m'envahissent. Je ressens la profondeur des paroles et j'en capte un sens bien personnel.
Je vis ce rêve qui me semblait impossible jusqu'à ce que mes deux pieds se posent en sol Philippin, et encore là, ce fût difficile.
J'atteins mon inaccessible étoile. Cette quête qui m'interpellait est loin d'être évidente à bien des niveaux, (et ce n'est pas pour des raisons de confort ou de luxe). J'ai décidé de me tenir debout et d'aller au bout de cette aventure. J'ai décidé d'aller où personne ne part (enfin très peu!) pour affronter, en ouvrant très grand les yeux et le cœur ce qui me faisait peur et vivre ce que je n'avais pas pris le temps de bien comprendre.
Je reviendrai de cette quête avec, en moi, les regards de ces bébés, enfants, adolescents, adultes, personnes âgées, les sœurs de la charité et tout le personnel. J'aurai dans mes souvenirs leur sourire bienveillant ou les yeux quémandant une caresse, un peu d'attention.
J'aurai, pour toujours et à jamais, le désir de savoir ce que sont devenus mes bébés...
Le chagrin des départs, nous le vivrons car l'heure de leurs dire au revoir approche ...ça laisse un peu de tristesse car nous ne pouvons faire plus ici, notre mission se termine. Nous espérons avoir laisser l'empreinte de l'amour dans leur souvenir, si petit soit-il! Notre grande Jessika et ses amies se préparent déjà difficilement à nous laisser partir. Elles sont conscientes des gens qui passent et qui partent. L'Hospicio et ses habitants nous ont fait confiance pendant un mois, notre travail aura-t-il été à la hauteur? J'espère que notre affection, notre écoute, notre chaleur permettra de donner un sens à la valeur de chaque être vivant ici, du plus petit au plus grand!
Nous retournerons vers notre vie, nos amours! Quelle chance nous avons! En sera-t-il ainsi pour certains d'entre-eux? C'est mon vœux le plus cher!
Un homme sage m'a dit un jour :
Pour les parents, avoir un enfant est un privilège..mais pour un enfant avoir des parents est un DROIT!!!!
merci Donald!
En terminant, je vous souhaite, chers blogueurs, de trouver votre quête! Elle peut être bien simple, dans votre milieu, auprès des vôtres ! Prenez l'autoroute de la vie, malgré les difficultés et le courage que ça prend. Je crois que le pire affront que l'on puisse se faire c'est de ne pas vivre sa vie!
TROUVER SON BONHEUR SANS AUGMENTER LA DOULEUR DU MONDE!
Voilà le sens que donne à la vie le merveilleux écrivain Dany Laferrière .
A bientôt,
Anik xxxx
jeudi 23 février 2012
Mes beaux coeurs de Ste-Catherine Dorm's
Je voudrais vous partager mon expérience avec les enfants de Ste-Catherine Dorm's. Depuis 3 semaines que je suis avec eux, j'ai pu constater l'évolution de notre relation. Au début, ils étaient un peu sur leurs gardes, m'observaient, certains risquaient un petit sourire. Au fil des jours, ils se sont approchés, se sont collés et maintenant, quand j'arrive le matin, ils se jettent tous dans mes bras en criant ATAY ISABELLE (ici, c'est un mot respectueux envers un adulte.)…et parfois juste Isabelle ! Ils sont intelligents, vifs curieux et depuis quelques jours, je leurs apprends des mots en français. Les personnes qui en prennent soins me disent qu'ils vont essayer de continuer de leur rappeler les mots, car si jamais, ils sont adoptés par des parents français,et bien ils pourront communiquer ! Depuis que je suis dans ce secteur, j'ai eu la chance d'assister à des partys! Des gens de la ville viennent fêter leur anniversaire ici dans le grand gymnase et ils invitent les enfants à venir partager avec eux leur repas. Chacun d'eux reçoit un cadeau. De cette façon, ils apprennent le partage. Quand c'est un party time, vous devriez les voir se faire beaux. Ils changent de vêtements et de chaussures. Ils sont sur leur 36 comme on le dit si bien ! Ils n'ont pas les moyens que nous avons, mais ils ont quelque chose que l'on ne peut pas leur enlever, leur FIERTÉ ! En terminant, je ne voudrais surtout pas passer sous silence le travail de Christie, Eruz, Cheche, Nika. Ce sont des personnes absolument dévouées envers ces petits. Ils me disaient même: Quand nous sommes en vacances, on appelle pour entendre leur voix !
Les enfants dont je vous parle ont entre 3 et 5 ans, des pré-schoolers, comme ils les appellent ici. Vendredi dernier, 2 nouveaux arrivés, des jumeaux de 4 ans qui venaient d'être abandonnés, pour un total de 22 enfants. Pour eux, le processus d'adoption va commencer. Mon souhait le plus cher est que tous ces enfants trouvent un jour des parents aimants car il ne faut pas oublier que nous sommes dans un orphelinat. Difficile réalité !
P.S.: A ma soeur, je comprends maintenant comment tu peux aimer tes petits !
Isabelle
mercredi 22 février 2012
Mahal Kita bunso! J'aime les bébés!
Quel sera le comportement de James face aux futures relations humaines. J'ai eu ce questionnement en le prenant dans mes bras. Après quelques 15 jours de contact avec cet enfant, j'ai constaté humblement que j'ai fait une différence. Maintenant, James me reconnaît. Il peut même me communiquer une émotion dès qu'il me voit. Je suis profondément convaincue que lorsqu'il sera avec une nouvelle intervenante, James saura composer avec son nouvel environnement.
Il y a des gestes très simples que nous faisons ici… mettre un enfant dans son lit, le promener à l'extérieur de la Nursery, lui frotter le bedon ou le dos (pendant que l'autre main s'occupe d'un autre enfant), lui chanter une chanson, le changer de couche … Nous aimerions tout savoir sur son son avenir mais… Comment va-t-il se comporter? Va-t-il étudier? Va-t-il devenir un adulte responsable? Vous pouvez sûrement imaginer les autres questionnements. Dans certains cas, il est aussi possible de faire des prédictions, par exemple Sam sera sûrement un enfant actif.
À chaque jour ici, nous recevons énormément de satisfaction. Dès que nous mettons les pieds dans la pièce, nous pouvons saisir les sourires à l'intérieur et à l'extérieur de ces petits amours. Au début, nous étions désemparées. Maintenant, nous nous donnons le droit de pleurer. Nous avons confiance en l'avenir. Ces enfants là posséderont les ressources pour croire en leurs rêves.
Mais, par dessus tout, nous souhaitons que ces enfants rencontrent sur leur chemin des parents aimants.
Suzanne avec RA
mardi 21 février 2012
Hospicio de San Jose:
Hospicio de San Jose
Une oeuvre magistrale (partie 1)
L'esprit de ce lieu reste empreint de générosité et de profonde humanité. Les Daughters of Charity ont édifié sur cette île un domaine où les personnes mises à l'écart ont retrouvé une famille. Il est tout simplement impossible de rester indifférent à tant de charité.
Elles sont là, peu nombreuses. En tout, elles ne sont que 12 soeurs qui habitent le site de façon permanente. Ces grands coeurs ambulants sont majoritairement d'un âge très respectable. Nous allons vous parler de celles qui sont les plus près de nous. Nous sommes toutefois convaincues que les autres sont aussi remarquables. C'est comme cela ici: les personnes à l'Hospicio de San Jose sont toutes des êtres d'exception!
Tahan est le nom de la maison dédiée aux familles en crise. Sister Paz est la responsable de cette maison. Dernier bâtiment érigé sur cette île, ce refuge vise principalement les femmes marquées par la violence dans leur milieu. Celles rejetées par leur famille ou par leur communauté y sont accueillies. Avec leur propre malheur, elles sont hébergées, nourries, écoutées, supportées et surtout respectées. Elles y sont souvent avec leurs enfants. Aux Philippines, les familles sont composées en moyenne de 5 enfants et plus. Leurs histoires de vie sont à la fois toutes différentes et toutes similaires. Le dénominateur commun reste l'abandon par les siens. L'Hospicio offre les services de travailleurs sociaux pour accompagner ces personnes éprouvées par la vie. Nous avons vu une femme débordante de joie parce qu'elle s'était trouvée un emploi. Elle travaillera dans une cuisine chez un riche de Makati (c'est ce que nous avons compris). Elle sera désormais autonome et pourra donc élever ses enfants. Finalement, un nouveau départ…
Le matin très tôt, lorsque sister Paz arrive à la maison Tahan et lance un sincère Magandang umaga (en français, Bonjour), les enfants cessent de parler et de bouger et les femmes se lèvent avec leur bébé dans les bras. Tout le monde entoure sister Paz, et ce avec un profond regard d'espoir. Par dessus tout, la charité reste tangible dans la pièce. Sister Paz a un grand coeur. Nous savons qu'elle peut supporter tous ces désespoirs.
Merci Sister Paz d'être là pour en faire un monde meilleur.
RA
lundi 20 février 2012
Voyage au coeur du vrai sens du mot Etre...
Ici, je suis loin du paraître mais près de l'être. Je vois de bien belles personnes, et surtout des enfants si forts. Je prend conscience que la force intérieure existe ! La réalité m'apparaît, pas toujours facile, mais j'ouvre grand les yeux car je ne dois rien oublier ! J'ai choisi de vivre une expérience différente... comment pourrais-je ne pas m'en souvenir ? Je poursuis ce chemin pour encore 8 jours...
Anik
Anik
RENCONTRE ÉMOUVANTE DE JEUNES FEMMES ATTACHANTES.
Depuis plus de deux semaines que nous rayonnons à l'hospicio, de belles personnes sont venues à notre rencontre. Cinq femmes d'une beauté extérieure éblouissante et d'une richesse intérieure indescriptible. Ces femmes ont entre 20 et 24 ans, elles ont la chance d'étudier au collège ou à l'université…. Le mot CHANCE prend tout son sens ici. Le passé qui les habite mérite qu'on s'y attarde, qu'on le comprenne ! Certaines sont placées temporairement ici pour les études et pour d'autres l'histoire est différente ! Certaines de ces histoires de vie mériteraientt d'être éditées. Comme nos jeunes auraient à apprendre de leur vie passé, présente et certainement future ! La RÉSILIENCE dont on parle tant pour les enfants adoptés est une force dont ces jeunes personnes ont fait preuve à chacune des étapes de leur vie ! Elle ont, encore dans la vingtaine, des règles strictes qui, si on les imposaient à nos jeunes, soulèveraient des sentiments de frustration, voire même une révolution. Elles acceptent ces règles, non sans difficulté ou tristesse, mais elles demeurent reconnaissantes et respectueuses envers leurs bienfaitrices, les soeurs de l'Hospicio de San Jose.
Nous avons passé de si beaux moments en leur compagnie. Comme de petites filles, elles sont émerveillées d'être avec ces québécoises qui leur portent un peu d'attention et d'écoute. Elles n'osent se plaindre. Les moments avec nous sont des cadeaux précieux pour elles. Elles travaillent toutes d'une façon ou l'autre pour l'Hospicio. Elles se lèvent tôt (5 heures). L'une d'entre-elles a une voix d'ange ! Un tel don de Dieu serait reconnu en peu de temps chez nous. Une autre aime la danse et a un air d'actrice. Une autre est un petit clown par son regard et ses essais en français. Notre précieuse et première amie est celle qui nous a accueillies à l'aéroport à notre arrivée. Ces amies ont avoué qu'elle était tellement excitée ce soir-là. Hier, Dimanche,(son seul jour de congé) nous l'avons amené souper en notre compagnie. Elle était heureuse, elle s'est un peu racontée. Son histoire, ses espoirs, ses chagrins, ses joies, ses deuils etc, comme j'aurais aimé que mes filles chéries soient avec moi pour entendre cette belle femme ! Sans dramatiser, calmement presque en chuchotant, elle nous faisait confiance ! De grands et précieux secrets pour nous les chanceuses du Québec!
A la suite de cette journée, des sanglots sont apparus pour notre petite Philippina. Trop d'émotions gardées à l'intérieur. De confidentes et amies, nous sommes devenues des mères ou des soeurs à ses yeux ! Nous l'avons accueillie et serrée dans nos bras avec toute la tendresse possible ! Elle qui ne parle pas de ses états d'âme à qui que ce soit. Aujourd'hui elle fait des études avancées en psychologie et elle est très brillante, c'est une aidante naturelle. Je suis certaine que de petite fille abandonnée, elle deviendra une aide inestimable pour les autres. Nous lui souhaitons l'AMOUR, le Bonheur et la chance de vivre une vie pour elle-même. Nous serons en communication constante avec notre amie. Vive l'autoroute électronique ! La RESILIENCE fera d'elle une personne unique mais elle gardera ses propres blessures! La vie n'a pas été facile pour cette belle femme , le futur le sera peut-être plus.
Aux parents qui nous lisent, vous pouvez faire un beau geste en expliquant à vos jeunes la vie ici, aux Philippines. Nous avons de la chance, de la richesse et de la liberté au Canada ! Il suffit de vouloir ouvrir les yeux sur le monde pour le savoir ! Maintenant, nous en sommes conscientes.
Annick et ses compagnes.
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mercredi 15 février 2012
D'une mère à sa fille
Allo Laurie, ma fille chérie,
Je te fais parvenir cette photo pour faire honneur au beau texte que tu m'as offert.
Je prend soin de cette petite en pensant à toi.
Je t'aime, maman Isabelle
mardi 14 février 2012
message d'une fille à sa mère
Je me permet, en ce jour de la St-Valentin, de vous transmettre un message d'une belle intensité que mon amie Isabelle a reçu de sa fille Laurie! Quel beau cadeau pour Isabelle et quelles belles recommandations pour notre aventure. Un message empreint de vérité et d'Amour !
Oublie les règles,
Oublie les barrières,
Ouvre-toi à la culture,
Ouvre ton esprit à l'autre.
Vis à fond tes sentiments, ton voyage sera le plus beau.
Ne pense qu'à toi, tout en regardant autour !
Ouvre les yeux, ouvre grand !
Ça ira mal, ce n'est pas grave, tu vas t'en rappeler toute ta vie et en rire par la suite.
Rien nest grave, tout est à prendre.
Parle avec ton coeur et non avec tes jugements habituels.
Les différences seront multiples, mais enrichissantes.
Les couleurs du monde sont à la porté, laisse les entrer.
Je te souhaite un dépaysement incroyable qui te fera voir comblaient tu es bien ici.
Je suis fière de toi.
Je penserai toujours à toi, je serai avec toi.
Laurie...
Merci belle Laurie. Ta mère a accepté de nous le partager et nous en avons savouré la profondeur.
Oublie les règles,
Oublie les barrières,
Ouvre-toi à la culture,
Ouvre ton esprit à l'autre.
Vis à fond tes sentiments, ton voyage sera le plus beau.
Ne pense qu'à toi, tout en regardant autour !
Ouvre les yeux, ouvre grand !
Ça ira mal, ce n'est pas grave, tu vas t'en rappeler toute ta vie et en rire par la suite.
Rien nest grave, tout est à prendre.
Parle avec ton coeur et non avec tes jugements habituels.
Les différences seront multiples, mais enrichissantes.
Les couleurs du monde sont à la porté, laisse les entrer.
Je te souhaite un dépaysement incroyable qui te fera voir comblaient tu es bien ici.
Je suis fière de toi.
Je penserai toujours à toi, je serai avec toi.
Laurie...
Merci belle Laurie. Ta mère a accepté de nous le partager et nous en avons savouré la profondeur.
dimanche 12 février 2012
Une histoire de Coeur !
Aujourd’hui, 8 février 2012, je me sens totalement à l’endroit où je dois être. Combien de fois, depuis plus d’un an, je me suis demandée si j’allais être capable et assez déterminée pour accomplir cette mission, et bien, malgré mes nombreuses interrogations, j’y suis à l’Hospicio de San Jose. Je suis charmée par les Phillipins, un peuple souriant et accueillant. Nous sommes entourées par le personnel de L’Hospicio de façon remarquable. Ils veulent notre bien-être et notre sécurité. Dans la simplicité, nous grandissons de l’intérieur. Je respire tellement bien, je laisse la vie me guider. Que dire, de ces poupons, auxquels je m’attache de plus en plus. Je suis réaliste et je sais que je devrai les quitter pour retourner auprès de mes amours, mais, je reste aussi convaincue que l’empreinte que j’aurai laissée dans le Coeur de chaque enfant sera propice à son évolution future. Je commence à connaître les besoins de mes coeurs. Ils sont patients ces amours, ils attendant les bras, le lait, le dodo, l’activité au sol…etc. Comme ils sont raisonnables ! Une flamme grandie de jour en jour et j’essaierai de vous partager son bienfait à mon retour.
Aux futurs parents adoptants, tenez bon…. Ces enfants ont tous besoin d’être aimés et ils le méritent tellement….
Aux parents adoptants…. Je vous ai souvent, dans mes courriels, entretenus sur les conséquences sur votre enfant de ces mois en orphelinat. Elles peuvent s’avérer positives en devenant de grandes forces, mais il y a aussi la réalité…. Et un séjour ici me permet de la comprendre encore mieux.. Soyez fiers de vos trésors et soyez aussi fiers d’où ils viennent. La maison d’accueil qui en a pris soin, a fait de l’excellent travail afin que dans vos bras, ils poursuivent leur chemin… AIMEZ LES !!!!
n.b: pas de repercussion du tremblement de terre….
En terminant, nous sommes les stars aux Philippines, lorsque nous allons au centre commercial…on se retourne sur notre passage. Nous sommes toujours que nous 4 de différentes… C’est tordant ! Ils sont tous gentils et polis avec nous ! Quel beau peuple !
Anik
jeudi 9 février 2012
la chaleur d'un pays autour de nous et en nous !!!
Un courant chaud nous envahi! Ouf, non mais quelle chaleur! Un petit 30 degrés le matin et un taux d'humidité assez élevé, et puis après! On doit s'adapter! Nous ressentons autant de chaleur à l'intérieur de nous! Le personnel et les clients de L'Hospicio de San Jose sont admirables. Nous sommes de réelles invitées au sein de cette communauté. Nous donnons ce que nous pouvons et, ce avec l'énergie que nous avons. Une petite sieste en après-midi s'avère essentielle à notre bien-être! Ce n'est pas que nous sommes paresseuses mais le décalage horaire et le changement climatique nous enlèvent passablement d'énergie. Après notre « Power nap » (repos), nous retrouvons notre entrain et sommes disponibles pour autres choses.
Ce soir, nous retournons au Jardin Rizal pour voir les jeux d'eaux, son et lumières... (au moins aussi beau qu'à Végas selon moi!
Rose-Aimée a vécu une déception aujourd'hui car elle a dû quitter ses poupons de 1 à 3 ans pour un petit problème de santé. RIEN DE GRAVE. Elle a eu la possibilité d'assister à un séminaire qui s'adresse à tous les travailleurs et qui nous fait comprendre les fondements de l'Hospicio de San Jose.
Suzanne et moi sommes ravies de voir les poupons émerveillés lorsque nous les sortons à l'extérieur. Ils regardent les feuilles des arbres bouger avec un intérêt absolument divin. Un regard intelligent, brillant, à la quête de nouveauté. Nous les retournons dans leur petit lit et après un simple sourire, un soupir et les voilà repartis dans un monde de rêve! C'est, du moins ce qu'on espère, avoir donné un petit soupçon de joie et d'espoir à ces petits cœurs. Ils nous donnent à nous aussi un leçon de vie! LA RÉSILIENCE, une force en eux! Nous n'oublierons jamais ces yeux brillants! Le regard des enfants d'ici (de tout âge) est particulier, invitant, curieux de ce qu'ils voient et si respectueux.
Isabelle, quant à elle, s'occupe d'une magnifique petite cocotte de 4 ans. Cette fillette se transforme de jour en jour auprès de notre charmante Isabelle. Elle joue ensembles et apprend même des mots français! Isabelle la trouve attachante et vraiment intelligente. C'est bizarre car elles se ressemble! Un attrait indescriptible les uni. Une chimie qui, sans l'expliquer s'installe. Suzanna (nom fictif) fait de plus en plus confiance à Isabelle. Au départ, c'était inquiétant pour elle de partir jouer avec Isa. Petit à petit, elle laisse son groupe derrière elle et retrouve avec bonheur sa grande amie.
Nous devons les apprivoiser, de petits airs sérieux, apparaît lentement un sourire et quelques expériences plus tard, ils nous font confiance et pleurs de nous voir repartir dans nos appartements.
Nous nous préparons psychologiquement à devoir laisser ces trésors derrière nous, mais une chose est certaine, nous porterons à jamais, un trésor inestimable dans nos cœurs et ce trésor aura le nom de l'Hospicio de San Jose et ses occupants. Anik et les bébés...névoles...
mardi 7 février 2012
D'où viennent-ils ? (deuxième partie)
Pour les petits poupons dont Suzanne et moi s'occupons, il y a aussi des histoires… Le nom de chaque enfant est associé à un évènement ou un endroit. Un petit de 2 mois portent le nom d'un bébé d'un film ayant pris l'affiche le jour de son arrivée ici. Tellement petit, le minuscule biberon qu'on lui donne ne lui suffit pas. Ce petit amour est affamé, mais on y voit, on l'aime et il reprend des forces. Certains noms sont des dérivés de nom de restaurants ou autres endroits où l'enfant est retrouvé…ex: Ronald (pour Ronald MacDonald) etc…. IL arrive que maman ou papa aient laissé un nom et que ce nom lui reste.
Nous avons un petit garçon qui dès qu'on le prend nous fait une expression l'air de dire : Je vous ai bien eues !. On le redépose et: Ouiiiiiiiiin ! il redémarre. Vite, nous comprenons que notre action provoque une réaction impossible à satisfaire avec les 19 bébés dont nous devons prendre soin. Ceux qui ont cette réaction, nous les plaçons par terre et tapotons les fesses pour ne pas entendre le transfère des pleurs de l'un à l'autre. Vous savez lorsqu'un des bébés se met à pleurer, il arrive qu'il y ait un réaction en chaîne. Alors c'est la catastrophe dans notre coeur ! Nous apprenons à accepter les pleurs !
Une petite cocotte avec un handicap ne demande presque rien, un autre est plus calme et s'occupe seul dans son lit… Ils y a des enfants qu'on peut oublier, notre mission pour cette semaine, c'est d'aller vers eux…. S'asseoir par terre et en toucher le plus possible. Les petits coeurs qui demandent moins, nous les prenons sur nos cuisses, dans nos bras…les moins demandant. Nous voulons qu'ils comprennent qu'ils seront aimés et cajolés, eux aussi.
Cette semaine une petite fille changera de département pour rejoindre l'aquarium des un à trois ans. Elle est si jolie, notre petite princesse, mais elle se déplace et monte sur le dos des autres….Beaucoup de surveillance ! Ils auraient besoin de petites marchettes (je sais ça n'existe plus), mais deux à trois aires de jeux semblables aux marchettes feraient l'affaire. La nurserie n'a qu'une seule marchette et c'est les plus grands (8 mois) qui l'occupent (ça file vite !) , 2 seules chaises hautes.
Tous sont capables de prendre le biberon seul dans leur lit…
Nous sommes devenues plus efficaces pour les changements de vêtements ou de couches, ce qui est amusant, c'est qu'on met le vêtement qui suit l'un après l'autre que ce soit fille ou garçon… alors on ne sait plus qui est un garçon, qui est une fille…. et en plus, les nounous font des lulus à tous…
On commence à les reconnaître alors, les vêtements ou les lulus ne nous dérangent plus ….
Anik et Suzanne.
N.B. Il est écrit dans la communication précédente que le tout se passe dans cette pièce. Il aurait dû être écrit majoritairement dans cette pièce. Ce matin, nous avons trouvé nos enfants jouant dehors. Aujourd'hui, des étudiants en santé sont venus donner un coup de main dans le cadre de leur formation. Le ratio était pratiquement de 1 pour 1. RA
N.B. Les noms des enfants ont été changés pour préserver l'anonymat. Aussi, nous avons dû modifier des photos pour éviter d'identifier les enfants.
dimanche 5 février 2012
D'où viennent-ils? (première partie)
Nous aimerions vous raconter l'histoire de nos enfants abandonnés. Prince a l'âge de 3 ans. Prince est le nom qu'Isa lui a donné. Cet enfant est le plus indépendant, voire le plus autonome. Prince a été retrouvé dans la rue il y a deux mois. Cet enfant de la rue est placé ici dans le groupe composé de petits ayant 1 an et demi jusqu'à 3 ans. Donc, il est celui qui est le plus vieux de cette catégorie. On ne l'a jamais vu pleurer. Il ne demande tout simplement rien. À la suite d'une collation de biscuits, Prince est aussi l'enfant qui ramasse les graines jusqu'aux derniers petits morceaux qui peuvent tomber sur le tapis. Le plus étrange dans tout cela, c'est qu'on retrouve chez lui une certaine noblesse et même une certaine classe. Mais, Prince ne marche pas encore… L'Hospicio va lui assurer des traitements de physiothérapie.
Il y a aussi Émilia. Cette petite fille est vraiment charmante. On ne peut résister à son sourire. Dès qu'elle entend de la musique, elle se met à danser. Cet enfant de 18 mois vivait dans un squatte que la ville a décidé de démolir; Émilia s'est donc retrouvée à l'orphelinat. Elle est la dernière d'une famille nombreuse de 6 enfants. Ses parents la visitent à tous les samedis. L'orphelinat héberge également des enfants de façon temporaire.
Nous nous demandions si l'étape des premier pas pouvait être franchie sans que personne remarque quoi que ce soit. Et ce matin, Vincent a fait devant nous ses premiers pas avec ses 16 mois. La responsable l'a regardé et l'a applaudi pour souligner son exploit. On y fête également les anniversaires de naissance. Aujourd'hui, l'orphelinat a organisé une petite fête pour Laurence qui a eu 1 an.
Dans ce groupe, on peut compter environ environ 20 enfants.
Ces petits amours sont lavés et changés deux fois par jour.
Il n'y a aucune confusion quant au sexe parce qu'ils sont tous habillés en conséquence.
En dehors de leur lit et de leur chaise haute, le tout se passe dans une pièce.
Cet endroit nous fait penser à un aquarium en raison de ses 4 murs vitrés. Ses dimensions sont de quelques 18 pieds par 18 pieds.
Dès que nous y pénétrons,
et tout à coup nos bras s'allongent
et nos coeurs s'agrandissent.
RA avec Isa
N.B. Le nom des enfants ont été changés pour éviter de les identifier
samedi 4 février 2012
matin céleste
Matin céleste!
Un immense cadeau nous attendait ce matin. Nous avions décidé hier d'aller à la messe dimanche. Nous nous sommes préparées pour ce rassemblement religieux!
L'église se remplie petit à petit... Les enfants se présentent un à un, en s'agenouillant devant l'hotel. Les plus petits au début et suivent les autres …. Tous ont mis leurs plus beaux vêtements, ils sont endimanchés comme nous le faisions étant petits. Des chants tagalog d'une beauté sans nom nous transportent dans un univers tellement merveilleux! TOUS entament ces chants avec respect et recueillement. L'Eglise est ouverte aux oiseaux! Le rayons du soleil pointent au travers les vitraux!
Notre cérémonie devient un univers surréaliste ! Isabelle et moi sommes choisies pour porter l'eau, le vin …. derrière un homme avec le calice, suivent de mignons enfants avec des paniers en osiers! Devant l'hotel, M. le Curé nous béni! Nous revenons sous les regards souriants de nos amis Philippins! Les petits nous observent de leurs beaux yeux noirs! Nous ressentons l'accueil parmi eux. Pour encore trois semaines, nous serons des leurs.
A la fin de la cérémonie, la tradition veut que les jeunes et les tout petits se déplacent vers les adultes et prennent la main pour l'appuyer sur leur front. Les émotions sont tellement grandes lorsqu'ils nous approchent pour faire cet acte de respect.
Nous les regardons et croyons que tous ces petits et adolescents sont de magnifiques personnes. Ils ont en eux, la foi, et nous espérons la paix intérieure ainsi qu'une richesse que nous ne connaissons pas encore. L'entraide entre-eux est incroyable, les marques de loyauté envers les religieuses impressionnantes. Il y a de l'amour dans l'air qu'on respire. Un amour pur et empreint d'espoir pour l'Avenir des résidents de cet établissement.
Nous nous regardons, nous nous comprenons! Un moment de grâce vient de se produire!!!!
Merci la vie!
Anik et L'équipe
voyage au bout de soi...au bout de l'autre....
Souvent la vie est un chemin surprenant. Nous avons toujours le choix de suivre la grande route ou de prendre la voie d'évitement. Je considère que dans ce projet, nous avons choisi l'autoroute de la vie. Elle est parfois remplie d'obstacles à contourner...on en sait quelque chose si on sort sur la rue ici pour se rendre au centre d'achat... mais les obstacles les plus complexes que nous confrontons sont nos émotions en regard avec les enfants. Cette autoroute de la vie nous apprend tellement car on avance et on grandit, nous ne sommes pas inactives dans notre évolution. Nous avancons une journée à la fois, le cœur gonflé d'AMOUR pour ces petits cœurs. Il est vrai que notre autoroute connaît des côtes à remonter, une à la fois...et lorsque pour l'une la montée est trop difficile, les trois autres poussent doucement pour aider à avoir une vue encore plus belle de l'autre côté de cette autoroute.
Quelle chance nous avons d'avoir la possibilité de VIVRE. Vivre l'expérience de la vie en orphelinat. Nous comprenons la résilience, nous acceptons les conditions de soins à offrir aux enfants. Nous sommes, nous même, en situation de croissance, et nous faisons, comme toutes les aides ici, ce que nous pouvons avec, comme elles, beaucoup d'Amour pour ces enfants.
En ce qui me concerne, je repense à mes adoptions de mes deux filles chéries. Je vois leurs yeux dans le visage de tous ces bébés de moins d'un an. Ce regard méfiant mais tellement prêt à recevoir l'amour et l'affection. Un doigt posé sur une joue, sur un orteil, sur le dos etc... arrête immédiatement les pleurs . Malheureusement, si petit soit-il, nous ne pouvons garder un enfant dans nos bras, car j'ai compris, qu'avec 19 enfants autour de moi, pendant que les nounous font les bains ou autre chose... je ne peux pas avoir assez de bras. J'aide comme je peux, habillons, déplacons, donnons un biberon (qu'il prend seul dans son petit lit), je le place par terre, pendant qu'un autre rampe vers moi...
Me voilà, entourer de ces petits cœurs autour de moi sur la couverture du plancher, essayant de toucher de mon corps et de mon cœur le plus d'enfants possibles. J'apprends à affronter mes peurs. Une petite cocotte de quelques mois avec une fissure palatine importante me fait avancer vers elle et après réflexion, je la prend et je la vois tellement belle et fragile. Je l'aime déjà.
Suzanne et moi, nous avons choisi les petits de une semaine à un an, quand à Rose-Aimée (Rosie pour l'orphelinat) et Isabelle, la situation se répète dans un autre local. Les enfants ont, pour elles, entre 1 et 3 ans. Ils sont 19 à recevoir des soins constants mais impossibles à donner à tous en même temps. Les filles font un travail extraordinaire. 50 % de ces enfants seront adoptés... Ils le mériteraient tous.
Nous les trouvons tellement beaux...on commence à connaître leur nom, leur pleur, leur sourire …
Ils sont propres...deux bains par jour et savonnés à l'extrême, donc collons ces petits amour et continuons notre mission qui est de leurs démontrer qu'ils méritent d'être aimés.... Ceux qui comprennent le phénomène de l'attachement sauront qu'un enfant ayant reçu de l'amour sera capable de le reproduire et de refaire confiance plus facilement.
Nous aurons à faire un choix de secteur à chaque semaine, il sera difficile de laisser certains cœurs derrière nous.... On verra, il est aussi possible de rester avec le même groupe.
Anik et sa merveilleuse équipe
Isabelle, Rose-Aimée, Suzanne
3 février 2012 7:00 a.m (avant de partir donner les bains)
jeudi 2 février 2012
Quel premier contact!
Une fois les ententes de bénévolat signées, nous nous sommes senties vraiment soulagées. La décision était maintenant prise. Annick et Suzanne ont préféré se retrouver chez les poupons. Isabelle avec les enfants d'1an à 3 ans et Rose-Aimée est allée rejoindre les travailleurs sociaux. Tout d'abord, il a fallu que l'équipe s'habille avec un uniforme spécial ce qui s'est avéré vraiment confortable et adéquat pour ce type de travail avec les petits. La campagne de collecte de fonds pour l'Hospicio de San Jose a suscité énormément de générosité. Tous les objets recueillis ont été distribués en respectant les besoins de chacun des différents secteurs de l'Hospicio. Plusieurs photos ont été prises lors de ces moments. Nous pouvons donc vous assurer que c'est avec beaucoup de satisfaction que ces dons ont été reçus.
À la suite de cette distribution, nous nous sommes présentées dans chacun de nos secteurs respectifs. Nous n'avions pas encore tout vécu sur le plan des émotions. Ce fut un retour dans le passé pour Annick et Suzanne; elles ont un peu revécu les premiers jours avec leurs enfants adoptés. Les mêmes comportements, les mêmes regards, les mêmes réactions, les mêmes odeurs, voire une quête d'attachement instantané; elles se sont donc projetées quelques années en arrière avec Yvon-David, Marie-Soleil et Léa-Kim.
Aujourd'hui, nous avons besoin de confiance et de détermination, deux caractéristiques à développer. Chez les enfants, nous pouvons espérer la résilience et l'attachement en devenir. Nous comprenons mieux la raison de notre présence parmi eux, dans nos coeurs il y a des serrements, dans nos yeux l'amour à partager. Il nous faut maintenant franchir les barrières de nos craintes, de notre incompréhension, pour s'ouvrir à l'univers bien réel de l'orphelinat. Après quelques heures entourées de bébés quémandant nos bras, nous comprenons pourquoi nous ne pouvons tous les prendre car nous créons un besoin qu'il est impossible à combler. Au début, panique, tristesse et nous tapotons les fesses de l'un ou de l'autre en constatant que ce simple petit geste apaise déjà les pleurs et redonne le sourire. Il suffit de bien peu , nous penchons notre corps au dessus d'un petit lit et hop, un beau sourire qui fait surface et les petits yeux s'illuminent. La panique s'estompe et nous faisons confiance aux responsables qui entourent les bébés avec amour et disons merci à la VIE de cette belle et grande leçon.
Aujourd'hui, nous retournons donc avec une belle énergie positive parce que nous savons que tout ce que nous faisons est réellement utile. Pas nécessairement facile mais surtout utile.
L'équipe. s-i-r-a
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